samedi 5 avril 2008

Objectifs du colloque

Cultures matérielles, cultures visuelles du costume
dans les cours européennes
(1300-1815)

Un colloque consacré aux cultures matérielles et visuelles vestimentaires des cours européennes entre 1300 et 1815 aura lieu du 4 au 6 juin 2009, au moment où se déroulera l’exposition « « Fastes de la Cour et cérémonies royales, le costume de Cour en Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles » qui se tiendra au château de Versailles au printemps de la même année (16 mars au 14 juin 2009).
Ce colloque propose d’interroger la question vestimentaire dans les cours européennes, dans une perspective temporelle large, partant en amont de la fin du Moyen Âge, quand s’invente un « corps de mode » et quand les cours prennent leur essor. Il s’achève avec les derniers éclats de la cour impériale française. Le colloque de Versailles sera l’occasion de faire le point sur les travaux dans ce domaine, sur un temps long, entre 1300 et 1815, qui permettra aux participants de prendre la mesure des évolutions, de comparer les cours entre elles et d’appréhender leurs influences mutuelles. Il s’inscrit dans trois champs de recherche : le champ très actif des Court studies qui ont mis en évidence le rôle de la cour comme lieu de pouvoir et de culture, celui de l’histoire de la culture matérielle et de la consommation et celui de la culture des apparences vestimentaires et des cultures visuelles, domaines de recherche actuellement en plein essor.


Objectifs du colloque

Le colloque sera centré autour de deux thèmes étroitement liés qui sont ceux de la culture matérielle et la culture visuelle. Il s’agira, d’une part, d’aborder la culture matérielle vestimentaire des princes régnants et souverains, de la fin du Moyen Âge au début de l’époque contemporaine, à travers l’objet vestimentaire, tel qu’il a pu être conservé dans les musées ou/et à travers les traces laissées dans les inventaires et documents comptables des souverains et princes régnants. Il s’agira, d’autre part, d’étudier les représentations iconographiques variées des apparences vestimentaires des princes et courtisans. Elles participent à la construction d’une culture visuelle vestimentaire dont il s’agira de mesurer la place dans la floraison des images de mode à partir de l’époque moderne.
Ces thématiques seront poursuivies jusqu’à l'époque contemporaine afin d’étudier les vêtements de cour ou plus généralement le vêtement ancien de luxe, à travers la mode et la culture visuelle de la scène (théâtre, opéra), du cinéma et de la télévision.

L’approche de la question se veut donc pluridisciplinaire (histoire économique et sociale, histoire des arts, conservation du patrimoine, histoire de la mode, études théâtrales et cinématographiques, création de costume de scène et de mode) afin de permettre un décloisonnement des disciplines et la rencontre entre les différents métiers impliqués (chercheurs, conservateurs, costumiers et créateurs).

Axes du colloque

Le colloque s’articulera autour de trois axes à répartir sur les deux journées et demie du colloque dont l’organisation matérielle et le financement seront assurés par le Centre de recherche du château de Versailles :

• Garde-robes des princes régnants et souverains en Europe (1300-1815)
- Le contenu des garde-robes royales et princières : études de cas (styles, textiles et couleurs, distinction privé/public, distinction homme/femme, etc.); leur valeur économique
- État des connaissances actuelles sur les garde-robes royales et princières : approches historiographiques et perspectives de recherche


• Images des manières de se vêtir dans les cours européennes (1300-1815)
- Les cultures vestimentaires curiales à travers les représentations iconographiques des princes et courtisans : portraits aristocratiques, scènes de la vie de cour, imagerie de mode …
- Apports et limites de ces sources pour la connaissance des cultures vestimentaires curiales.


• Les « costumes de cour » mis en scène : théâtre, écran, podium (XXe-XXIe siècles)
- Créer le costume de cour pour la scène : métier, techniques ; relations entre le costumier, le metteur en scène, le scénariste ou/et le conseiller historique et l’histoire du costume
- L’utilisation du « costume de cour » dans les productions théâtrales, cinématographiques et dans les séries historiques télévisuelles : reconstitution ou création ?
- Le « costume de cour » et les podiums : influence des costumes de cour sur la création de mode dans la haute couture.

Contributions au colloque

Les propositions de contributions, sous forme d'un résumé d’une page (sous Word, en Times 12, simple interligne) comportant civilités, spécialité et organisme d'appartenance, ainsi qu’un Curriculum Vitae (une page), sont à adresser jusqu’au 15 juin 2008 à :

isabelle.paresys@univ-lille3.fr

IRHiS Septentrion - Institut de Recherches Historiques du Septentrion
UMR 8529 - Université de Lille 3 / CNRS
Domaine universitaire du Pont de Bois- B.P. 60 149
59 659 Villeneuve d'Ascq cedex

La notification d'acceptation sera renvoyée aux contributeurs retenus par le comité scientifique dans la première quinzaine de juillet 2008.

vendredi 4 avril 2008

Programme de recherche "Se vêtir à la Cour"

Se vêtir à la Cour de France et dans les cours européennes : usages, consommation, circulation (1650-1800)

Durée : 2009-2011

Éléments essen­tiels du « paraî­tre », les maniè­res de se vêtir défi­nis­sent les iden­ti­tés dis­tinc­ti­ves du prince et du cour­ti­san, tout comme elles dif­fé­ren­cient les iden­ti­tés et les condi­tions dans la société moderne en géné­ral. Souvent abordé au détour de ques­tions poli­ti­ques ou de sujets rela­tifs à la vie quo­ti­dienne dans les cours euro­péen­nes, le cos­tume de cour n’a jamais été traité en tant qu’objet d’étude à part entière, en rai­son de l’hété­ro­gé­néité (tex­tes, ima­ges, objets) et de la dis­per­sion géo­gra­phi­que des sour­ces, d’où la cons­ti­tu­tion d’une équipe plu­ri­dis­ci­pli­naire et inter­na­tio­nale. Sans écarter la pro­blé­ma­ti­que désor­mais clas­si­que de la rela­tion entre vêture et pou­voir, le pro­gramme de recher­che pro­pose un autre regard sur les appa­ren­ces ves­ti­men­tai­res des grou­pes diri­geants, quit­tant le seul point de vue du prince pour se pla­cer également du côté de l’usage et des usa­gers du paraî­tre ves­ti­men­taire dans le micro­cosme curial. Cette appro­che induit la ques­tion de la règle et de l’usage ainsi que cel­les de l’économie du paraî­tre et de la cir­cu­la­tion de modè­les ves­ti­men­tai­res entre les cours.

http://chateauversailles-recherche.fr/francais/